Jeu de divan musical
Peut-on être pire qu’un cordonnier mal chaussé, une psy dévoué mais déglingué ? Josiane Pinson le prouve dans la dernière séance de sa psychothérapie théâtrale en trois volets, PSYcause(s). Toujours seule en scène, la psy anticonformiste revient tourner autour de son divan et des névroses de ses patients, en s’installant tour à tour dans la peau de chacun deux. Une fillette perturbé, une grand-mère dévote en crise de foi, un amant endeuillé, une lacanienne illuminée, une coache sexuelle adepte du Tantrisme et de frigidité. Au milieu de tout cela, notre Sexagénaire ne sait plus bien où donner de la tête et commence à laisser sa vie privée infiltrer doucement les murs de son cabinet. D’abord, sa mère, une psy excentrique elle aussi, qui a décidé, quelques jours après sa mort, de s’installer dans son cerveau pour commenter tout ce qu’il fait ( par la voix off de l’irremplaçable Judith Magre ). Puis son ex-mari, qui cherche tout à coup à renouer. Enfin ses trois enfants qui ouvre son procès… Sans compter sa maîtresse, une ex-patiente dont elle est tombée folle amoureuse, qui pousse un peu loin le concept de » Polyfidélité « . Dans ce jeu de divan musicale aussi barré que réaliste, Josiane Pinson s’amuse elle-même à désaccorder chaque instrument de sa propre partition millimétré.
Par pur plaisir de se démultiplier ou de devenir cinglé ? Un peu de tout cela, mais surtout pour nous rassembler
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